De nombreuses questions ne sont pas posées et demeurent pourtant à la porte du débat public.
1°) – Quelle différence y a-t-il entre une assemblée unique et une collectivité unique ?
2°) – Quel intérêt la Guadeloupe aurait à évoluer vers l’une ou l’autre des institutions pré-citées, hormis les arguments de la lisibilité des politiques publiques, de l’efficacité, de l’enchevêtrement, des doublons de la déperdition ?
3°) – Qu’est-ce que cela apporterait à la Guadeloupe d’être érigée en assemblée unique ou collectivité unique ?
4°) – Quelle serait l’architecture de cette nouvelle institution sur le plan du nombre d’élus, le mode de scrutin, la durée du mandat ?
5°) – De quelles prérogatives, compétences, marges de manoeuvre disposerait cette nouvelle institution et pour mettre en oeuvre quelles politiques ubliques? Que ferait une assemblée unique ou une collectivité unique dans le cadre de la prise en charge des affaires publiques et que ne peuvent entreprendre les deux collectivités majeures ?
6°) – En ce qui concerne les chantiers à ciel ouvert de la Guadeloupe, depuis des lustres, – eau, déchets, transport public, tourisme, l’agriculture, le foncier, la dépendance économique (importation notamment), l’indépendance énergétique, l’éducation, la formation professionnelle, la création de richesses, la création d’emplois, la mise en valeur des ressources de la mer, la fiscalité (l’octroi de mer notamment) la biodiversité, le caractère archipélagique de la Guadeloupe, les services publics … – que pourrait faire une telle institution en regard des compétences des deux collectivités existantes ?
7°) – Quelle serait la « valeur ajoutée » de cette assemblée unique ou collectivité unique ? Qu’est-ce que l’une ou l’autre de ces institutions apporteraient de plus ou de mieux à la Guadeloupe pour son développement ?
8°) – En quoi cette assemblée unique ou collectivité unique changerait la face de la Guadeloupe ?
9°) – Est-ce que des limitations, des freins ont été identifiés au regard du régime législatif et réglementaire de l’article 73 ? Si oui, lesquels et dans quels domaines ? Comment y remédier ?
10°) – Qu’est-ce que cela signifie évolution institutionnelle et statutaire ?
11°) – L’une peut-elle se faire sans l’autre ? L’une peut-elle entraîner l’autre ? L’une est-elle consubstantielle, transversale à l’autre ?
12°) – Qu’est-ce qu’une évolution statutaire vers l’article 74 apporterait à la Guadeloupe considérant le statut de DROM de la Guadeloupe ? Qu’est-ce que la Guadeloupe ne peut pas faire en raison de son statut de DROM ? Dans quels domaines ? Dans le cas d’une autonomie prévue par le régime législatif et réglementaire de l’article 74, quelles seraient les modalités de mise en oeuvre de nouvelles politiques publiques ?
13°) – À l’ère de diminution des dotations de l’Etat, de disette budgétaire avec quelles ressources financières,cette assemblée unique ou collectivité unique pourra assumer les responsabilités qui seraient les siennes dans cette perspective politique ?
14°) – Y a-t-il une étude prospective, une étude approfondie, un rapport détaillé sur toutes ces questions, leurs tenants et aboutissants ? Les implications, conséquences ?
La Guadeloupe est à la croisée des chemins. Pour que les électeurs de la Guadeloupe puissent se déterminer en toute connaissance de cause sur l’avenir politique du pays, toutes ces questions méritent des réponses éclairées, argumentées, débattues.